Devenir autonome en énergie grâce aux panneaux solaire, se déconnecter d’EDF ou du réseau public… Oui c’est réalisable, mais comment et à quelles conditions ?
C’est la volonté de plus en plus de personnes : celui de se déconnecter du réseau public et devenir autonome en électricité avec des panneaux solaire photovoltaïque. Les raisons sont très différentes d’une personne à l’autre.
Pourquoi vouloir se déconnecter du réseau public et devenir autonome ?
Les premiers le font par nécessité. Ils n’habitent pas dans une zone couverte par le réseau public et n’ont d’autre choix que de trouver une solution pour être autonome. dans cette catégorie on va trouver de multiples cas en Afrique ou l’électrification rurale, voire urbaine, n’en est qu’à ses balbutiement, mais aussi des cas en France ou certains font le choix délibérer de vivre en montagne, en forêt, sur un îlot qui n’est pas relier à EDF. Parfois ce n’est pas du tout raccordable, parfois EDF propose un devis de plusieurs dizaine de milliers d’euros pour tirer une ligne électrique, à la charge de l’abonné. Dans ce cas le passage en autonomie solaire est une évidence. Nous sommes dans une situation de site isolé, appelé également offgrid.
Les second le font par conviction. Ils peuvent avoir un accès à EDF ou à leur fournisseur d’énergie local mais dans une démarche écologique, voir dans une démarche « anti-système » il veulent accéder à l’autonomie d’énergie. Ce choix est souvent accompagné d’une démarche sur leur mode de vie, leur consommation. c’est une approche plus philosophique, en tout cas éthique, qu’économique.
Les troisième le font pour des raisons techniques. Ils sont alimentés en temps normal par le réseau public, mais celui-ci est de mauvaise qualité. Il y a des coupures fréquentes, parfois longues. de nouveau on retrouve ce cas de figure en Afrique en zone urbaine, mais aussi dans certaines zone de France ou DOM. Il est alors préférable de partir sur un kit solaire backup ou kit solaire badgrid.
Les quatrième le font, ou plutôt voudraient le faire, pour des raisons économiques. Leur facture d’électricité est trop élevée et ils veulent devenir autonome pour payer moins chère. L’énergie solaire est « gratuite » et donc forcément plus économique qu’EDF. L’énergie solaire est gratuite c’est vrai… mais les équipements ne le sont pas. En réalité ce n’est pas rentable et çà ne le sera pas avant longtemps. Seul le solaire en autoconsommation est rentable, et encore il ne faut pas trop en demander. Il n’est pas possible de faire des économies en remplaçant totalement EDF par un système solaire autonome !
Autonomie, autoconsommation, autosuffisance, énergie positive ?
Tout d’abord il faut bien dissocier le solaire en autoconsommation et le solaire en autonomie. Ce n’est pas la même chose :
- Le solaire en autoconsommation c’est quand il y a quelques panneaux solaire photovoltaïques sur le toit dont l’énergie produite est injectée dans son propre réseau pour y être consommée. A midi en plein soleil en effet on couvre assez facilement tout ses besoins en énergie, mais dès que le soleil s’en va l’énergie vient d’EDF. Il n’y a pas de stockage, et si stockage il y a il reste de toute façon anecdotique et on reste dépendant d’EDF qui établit le réseau en tension et fréquence et viendra en secours pour tout manque d’énergie.
- Le solaire en autonomie c’est quand on on plus EDF et qu’on doit par conséquent subvenir à ses besoins par soit même, et ce en toute période de l’année. Le kit solaire autonome doit être de facto bien dimensionné sinon il faudra recourir à la bougie dès les premiers jours d’hiver.
Enfin il y a deux autres notions qui frôle l’abus de langage : L’autosuffisance et l’énergie positive. dans ces deux concept la production d’énergie solaire annuelle est supérieure à la consommation annuelle. L’amalgame sémantique fait mouche et nombreux sont ceux qui comprennent autonomie. C’est faux. La production solaire d’une journée d’été est importante et supérieure aux besoins, le surplus est alors injecté dans le réseau public. La nuit et les journées grises d’hiver c’est le réseau qui alimente. Le recours au réseau est donc inévitable dans ce cas… il y a juste le solde annuel qui est positif (sur le papier de surcroit).
Comment fonctionne un kit solaire autonome ?
Un kit solaire autonome est composé de quatre éléments majeurs de base :
- Des panneaux solaire photovoltaïques
- Des batteries
- Un régulateur de charge
- Un convertisseur de tension
L’énergie solaire est produite par les panneaux en journée. Les batteries stockent cette énergie de manière à couvrir les besoins la nuit et les jours nuageux. Le convertisseur de tension transforme le courant DC des batteries en 230V alternatif (ou 400V triphasé). C’est la configuration minimale. Tous les besoins en énergie des consommateurs devront être couverts par la production des panneaux solaire. C’est la seule source d’énergie. Si elle est insuffisante les batteries finirons par se décharger et le système ne sera pas équilibré.
Du coup il faut dimensionner les panneaux solaire avec les données d’ensoleillement de la période de l’année la plus défavorable, l’hiver en France, la période des pluies en Afrique, et prendre une marge pour éviter d’être à court d’énergie. Ce surdimensionnement est couteux et sera inutile tout le reste de l’année. On préfère alors une architecture plus complète que l’on appelle système solaire hybride.
Dans un kit solaire hybride il existe une seconde source d’énergie, le groupe électrogène. La quasi-totalité de la consommation sera couverte par les panneaux solaire, mais en cas d’insuffisance un complément occasionnel viendra du groupe électrogène. Cette architecture donne beaucoup de souplesse et sécurité à l’utilisateur. C’est celle qui est utilisée pour la plupart des habitations autonomes.